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Algérie-Uruguay : Saâdane: «Il n’y aura pas de syndrome argentin»

«Nous souffrons d’un manque cruel de terrains réplique» «J’ai demandé à Meghni de doser ses efforts»

Le sélectionneur national, Rabah Saâdane, accompagné de son adjoint, Zoheir
Djelloul, a animé hier un point de presse à la salle de conférences du stade du 5-Juillet à la veille du match amical prévu ce soir face à l’Uruguay. Il a commencé par souligner que «le stage a démarré selon le programme tracé» et que «le groupe est mis dans d’excellentes conditions au Cercle de l’Armée de Beni Messous». Il a abordé par la suite plusieurs points relatifs au stage et répondu aux questions des journalistes. En voici une synthèse.

«Nous souffrons d’un manque cruel de terrains réplique»
«Nous nous sommes entraînés hier (lundi, ndlr) sur le terrain du stade du 5-Juillet. Nous aurions aimé nous entraîner sur un terrain réplique car c’est mauvais de trop utiliser la pelouse avant un match. C’est un problème en Algérie : nous souffrons d’un manque cruel de terrains réplique. Le président de la FAF l’a signalé lors de la dernière conférence de presse : les infrastructures sont insuffisantes et les autorités devraient se pencher sur ce problème. La construction de terrains réplique n’exige pas de gros moyens ou de béton. Il s’agit juste de mettre des terrains séparés par des grillages.»

«Nous verrons ce que sera la pelouse d’ici le match contre la Zambie»
«Nous nous sommes entraînés hier sur la pelouse du stade du
5-Juillet, les deux équipes s’y entraînent aujourd’hui et demain
(aujourd’hui, ndlr), il y a le match. Donc, le terrain principal est sollicité quatre fois en trois jours. C’est beaucoup trop ! Il y a danger pour la pelouse. Pour ce qui est de sa qualité, il faut qu’elle soit tondue et nivelée. Le directeur de l’OCO était présent à la séance d’hier et a noté nos observations à ce sujet. Nous verrons ce que sera la pelouse lors des prochaines séances et lors du match contre la Zambie.»

«Zaoui, Halliche et Yahia sont out»
«Les 24 joueurs convoqués ont tous rejoint le stage. Cependant, il y a des défections. Samir Zaoui est blessé depuis plusieurs jours et son cas est pris en charge. Nous avons enregistré aussi des blessures pour Rafik Halliche et Anthar Yahia. Comme le match à jouer contre l’Uruguay est amical, nous avons préféré ne pas prendre de risques. Ils sont dispensés de ce stage afin de leur permettre de se soigner pour être prêts pour le match de la
Zambie.»

«Nous avons choisi Laïfaoui et Diss pour la qualité de leur préparation»
«Comme nous enregistrons les défections de trois joueurs qui évoluent dans le même compartiment, à savoir dans l’axe central de la défense, nous avons décidé de convoquer deux autres joueurs, Abdelkader Laïfaoui et Smaïl Diss. Ce choix s’explique par le fait que ces joueurs ont effectué une bonne préparation avec l’ES Sétif. Nous avions pensé à utiliser Babouche ou Meftah dans l’axe, mais ce n’était pas dans leur intérêt d’être lancés à un poste auquel ils ne sont pas trop habitués contre un tel adversaire. Le plus sage était de ne pas prendre de risques. Nous aurions aussi pu appeler Mehdi Meniri ou Cheklam, mais comme la décision de ramener deux nouveaux joueurs a été prise tard dans la soirée, nous avons opté pour des joueurs disponibles en
Algérie et ayant joué ensemble, pour une question de complémentarité. Ils sont déjà avec le groupe.»

«Ghilas a quitté le stage pour une affaire familiale»
«Il y a également une autre défection, celle de Kamel Ghilas. Il s’est bien présenté au stage hier matin, mais il a demandé l’autorisation de quitter le stage pour régler une affaire familiale. Nous l’y avons autorisé et il a pris un vol dans la soirée. Nous n’avons aucun inconvénient à le laisser partir afin qu’il puisse régler son problème.»

«J’ai demandé à Meghni de doser ses efforts»
«Meghni a souffert d’un double décalage horaire, à son départ en Chine avec la Lazio et à son retour. C’est pour cela que je lui ai demandé de doser ses efforts et de les gérer afin qu’il ne soit pas trop fatigué. D’ailleurs, il n’est pas sûr qu’il joue tout le match car j’ai prévu d’utiliser un maximum de joueurs au cours du match. Le sélectionneur de l’Uruguay nous a envoyé un courrier pour nous demander d’adopter le système du 11+6+1, c’est-à-dire 6 changements de joueurs de champ et 1 du gardien de but, et nous avons accepté.»

«Même à Al Khor, Saïfi reste très important dans le groupe»
«Saïfi est conscient qu’il n’aurait pas pu jouer beaucoup cette saison à Lorient. Etant dans sa dernière année de contrat, il aurait été peu utilisé et aurait été un simple joker. Il a donc choisi de signer à Al Khor. Certes, le championnat du Qatar n’est pas de l’envergure de la
Ligue 1, mais il est quand même meilleur que le championnat d’Algérie. Il y a là-bas de meilleurs entraîneurs et de meilleures installations. J’ai donc donné mon accord pour son départ. Saïfi restera un joueur très important pour nous. Il est efficace et sérieux, même s’il joue peu. De plus, même dans l’animation au sein du groupe, il joue un grand rôle. Etant un professionnel et un ancien local, il est consensuel au sein du groupe.»

«Le menu pour le Ramadhan sera étudié»
«Nous avons reçu la visite d’une brigade scientifique envoyée par la haute Commission médicale de la FIFA. Il s’agit d’experts, conduits par le Pr Zerguini, qui font des études sur l’état physique des joueurs et sur le programme à suivre durant le mois de Ramadhan afin de doser leurs efforts. Les résultats de cette mission seront importants car ils nous permettront de déterminer la nourriture à prévoir durant le mois de Ramadhan. Le menu qui sera présenté aux joueurs durant le stage précédant le match de la Zambie sera étudié de manière scientifique, surtout qu’entre l’heure du f’tour le jour du match, soit à 19h20, et l’heure du match, à 22h00, le temps de la digestion sera court.»

«Au rayon des blessures, nous prévoyons le pire»
«C’est évident que la prudence sera recommandée aux joueurs durant le match face à l’Uruguay. Ils affrontent l’une des équipes les plus agressives au monde et il y a toujours risque de blessures. Cela dit, ce sont des choses qui peuvent arriver même lorsqu’on s’y attend le moins. Je peux sortir maintenant et me blesser dans l’escalier. Rappelez-vous de la blessure contractée par Zaoui au Rwanda : tout était bien et il y a eu ce verre, venu d’on ne sait où, qui lui est tombé sur le pied. En tout cas, en début de saison, il y a toujours des blessures. Halliche avait été blessé et, sitôt rétabli, il a voulu revenir trop vite et a effectué une surcharge d’entraînement, ce qui a fait qu’il s’est blessé de nouveau. Heureusement qu’il s’est arrêté lorsqu’il a ressenti des douleurs. C’est vous dire que ça peut arriver vite. Ce qui est sûr, c’est que nous prévoyons le pire. Nous nous disons toujours, dans le staff, qu’il faut s’attendre à cinq, six ou sept blessures et il faudra y faire face.»

«Je n’ai pas peur d’une défaite» «Je sais qu’en choisissant
l’Uruguay comme adversaire, nous avons choisi la difficulté et c’est une bonne chose. Nous voulions inaugurer le stade du 5-Juillet par un match contre une sélection prestigieuse. Est-ce qu’une éventuelle défaite altérera l’enthousiasme du peuple né de nos deux précédentes victoires ? Je ne le sais pas. En tout cas, je n’ai pas peur d’une défaite. Elle ne nous déstabiliserait pas. Elle serait même bonne sur le plan psychologique car les joueurs, qui sont arrivés à maturité, comprendraient alors que le chemin est encore long. En tout cas, je ne mettrai pas de pression sur les joueurs. Je leur demanderai juste de s’appliquer.»

«Ce n’est pas le même contexte que l’avant-Guinée»
«Même si nous affrontons un adversaire sud-américain prestigieux à quelques semaines d’un match important face à la Zambie, ce n’est pas le même contexte que l’avant-Guinée. Avant le match contre la Guinée, l’Algérie avait affronté l’Argentine sur un terrain complètement différent. Là, nous affrontons l’Uruguay dans les mêmes conditions de match que face à la Zambie, à savoir sur le terrain du 5-Juillet et devant notre public. J’avais dit à l’époque que je ne jouerai contre une équipe prestigieuse que si ce serait dans les mêmes conditions de jeu du match officiel à venir. Je me souviens même avoir utilisé l’expression «terrain à patates, plutôt qu’un billard». Donc, je ne crois pas qu’il y aura de syndrome argentin lors de la rencontre face à la Zambie.»
F. A-S.

source; lebuteur.com



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