Portsmouth veut vendre Belhadj à Hull City ou Stoke City

Alors que le millionnaire saoudien Sulaïman Al Fahim ne s’est toujours pas décidé à racheter Portsmouth, le club anglais vit de sérieuses difficultés financières. Le Directeur exécutif, Peter Storrie, a été clair à l’adresse de la presse britannique : «Nous devons vendre pour continuer à vivre.» Pour survivre donc, deux joueurs sont mis sur le marché : l’attaquant nigérian John Utaka et le défenseur algérien Nadir Belhadj. Le choix de ces deux éléments est motivé par le fait qu’ils peuvent rapporter de l’argent, étant donné que ce sont deux internationaux qui ont fait leurs preuves, et que l’entraîneur Paul Hart ne les considère pas comme des titulaires indiscutables. Portsmouth espère que Belhadj acceptera d’être vendu, surtout qu’il y a des offres concrètes de la part de deux clubs : Hull City et Stoke City. Ces clubs évoluent en Premier League et non pas dans une division inférieure. Mais cela n’est pas si évident, tant le défenseur international algérien nourrit des ambitions et aspire à jouer à un haut niveau.

Belhadj : «Je n’irai pas n’importe où»

Le Directeur exécutif de Portsmouth a déclaré que le club vivait une grave crise financière et qu’il fallait qu’il vende quelques joueurs et vous êtes cité comme l’un des joueurs à céder pour renflouer les caisses du club. En avez-vous entendu parler ?
Non, je ne sais rien de tout cela. Je ne lis pas les journaux et on ne m’a rien dit au club. Donc, forcément, ce que vous m’apprenez est nouveau. Ce que je sais, c’est que je me sens bien à Portsmouth. Je continue de travailler normalement pour bien préparer la nouvelle saison. On verra ce qui se passera.

Le président du club a déclaré qu’il y a deux clubs qui ont fait des offres fermes pour vous : Hull City et Stoke City. Vous nous aviez déclaré il y a quelques jours que vous n’irez pas à Hull City. On suppose que c’est la même chose pour Stoke City…
Exactement. Ce sont deux clubs qui n’ont pas de grandes ambitions en Premier League. Moi, je préfère jouer dans un club ambitieux qui joue pour quelque chose. Si Portsmouth veut me vendre, je suis prêt à partir, mais pas pour aller n’importe où. J’irai vers un club ambitieux. Pour le moment, il n’y a rien de cela, car personne ne m’a rien dit à titre officiel. Comme je vous l’ai dit, je suis bien à Portsmouth et j’aimerais y rester. Après, on verra ce qu’on me proposera.

Donc, pas question pour vous d’aller jouer dans n’importe quel club ?
Tout à fait. J’ai un statut international et un standing à défendre. J’aimerais jouer pour un club ambitieux. Voilà tout. Je ne suis pas une marchandise pour être placé n’importe où. On doit prendre mon avis.

Il y aura la semaine prochaine un stage de l’équipe nationale accompagné d’un match amical. C’est tombé au bon moment pour soigner votre moral, non ?
C’est toujours avec un grand plaisir que je rejoins les stages de l’équipe nationale. Ce sera l’occasion de retrouver les copains et de se retremper dans l’ambiance de l’EN. Il y aura un match amical au bout contre une grande équipe, l’Uruguay.

Ce match contre une sélection sud-américaine vous rappellera sans doute de beaux souvenirs, puisque vous vous étiez particulièrement illustré face à l’Argentine, il y a deux ans, non ?
Oui, c’est vrai que j’aime ce type de jeu à base de technique individuelle et d’inspiration. Et puis, croiser le fer avec l’Uruguay et sa palette de très bons joueurs est très motivant. Ce sera un bon test pour nous, en prévision des matches qu’il nous reste en éliminations pour la Coupe du monde et la CAN-2010.

Vous allez enregistrer la venue d’un nouveau coéquipier, Mourad Meghni. Le connaissez-vous ? Comment comptez-vous l’accueillir ?
Je ne le connais pas personnellement, mais seulement de réputation. Il a un nom dans le monde du football et son apport nous sera certainement très bénéfique. Il est attendu de lui qu’il nous ramène un plus. Nous l’accueillerons comme nous accueillons tout nouveau joueur, en faisant le nécessaire pour le mettre à l’aise et lui faciliter l’intégration dans le groupe. Il devra se sentir comme l’un des nôtres.

Entretien réalisé par : Farid Aït Saâda